Les passages peuvent-ils être partagés? Comment la co-utilisation humaine desstructures de passages souterrain affecte l’utilisation par la faune?
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S’étendant sur 33,6 millions d’hectares, l’écorégion des Appalaches nordiques et de l’Acadie présente la plus vaste étendue de forêt feuillue intacte contigüe de l’Amérique du Nord, et celle-ci se trouve fragmentée par l’autoroute 10 Est, qui est une route à quatre voies au trafic dense.Quatre tronçons prioritaires des 75 km de la portion de l’autoroute 10 Est étudiée entre Granby et Sherbrooke, ont été choisis, aux endroits où les corridors naturels identifiés par Corridor appalachien sont intersectés par la route à quatre voies. Neufs passages inférieurs situés au niveau de ces tronçons et comprenant une superficie minimale d’ouverturede 1,5 m2 ont été jugés accessibles et appropriés pour une utilisation par les mammifères de moyenne et grande taille. Des caméras à détecteur de mouvement infrarouge ont été utilisés pour une observation continue de l’activité animale et humaine au niveau de toutes les structures ciblées. Les passages ferroviaires inférieurs, les passages routiers inférieurs à faible circulation ainsi que les ponceaux de drainage réguliers peuvent servir de passages fauniques pour de nombreuses espèces de grands et mésomammifères. Les analyses statistiques des résultats par structure n’ont pas permis de confirmer que des niveaux croissants d’activité humaine aux passages inférieurs diminuent la probabilité de présence des mammifères ou d’utilisation des structures par les mammifères, ni n’augmentent leur aversion envers celles-ci. La température est vraisemblablement responsable tant de l’augmentation de l’activité humaine qu’animale aux structures dont la dimension permet les franchissements. Il est probable que d’autres covariables jouent un rôle important, telles que le niveau d’eau et le type de structure.